top of page

CAPSULE VIN - Lundi 1 avril 2024

Décrypter une étiquette.

La lecture de l’étiquette et, lorsqu’elle existe, de la contre étiquette, fournit au consommateur une série d’informations. Elle lui permet de connaître, outre l’origine du vin, son millésime, le nom du producteur, le nom de l’embouteilleur, de savoir s’il s’agit d’un vin de domaine ou de coopérative, d’un vin de négoce. Il faut toutefois savoir que seules certaines mentions, comme mis en bouteille au château, bénéficient d’une protection légale. D’autres comme, grand vin ou vieilles vignes, n’engagent que le producteur qui a élaboré le vin, voire d’une démarche de marketing.

Mentions obligatoires 

 

La dénomination catégorielle (1) : en France, elle indique l’appartenance d’un vin à l’une des deux catégories suivantes : vin sans indication géographique, qui concerne les vins de table, c’est à dire, vin de France ou vin de la communauté européenne. Pour les vins de pays, la mention vin de pays suivi du nom de la zone géographique (par exemple, vin de pays Charentais) est désormais facultative et varie selon les régions. Pour les vins d’AOP, le nom de l’appellation doit apparaître sur l’étiquette.

 

Le nom et l’adresse de l’embouteilleur (2) : l’étiquette précise généralement si le vin a été mis en bouteilles là où il a été vinifié. Elle peut porter légalement la mention, mis en bouteille à la propriété/ou au domaine/ou au château. Sachez que la loi française considère la coopérative comme une extension de l’exploitation viticole. Si les vins d’un producteur ont été vinifiés séparément et embouteillés par une coopérative, ils auront droit à la mention mis en bouteille à la propriété, si un vin a été embouteillé en dehors de la propriété par un prestataire de service, il doit porter la mention mis en bouteille par…suivi du nom de l’embouteilleur et son code postal. Les mentions telles que, mis en bouteilles dans nos chais (ou par nos soins), signifient en général qu’il s’agit d’un vin de négoce.

 

La contenance (3) : mention exprimée en litres, centilitres ou millilitres. Presque toujours de 75cl, mais aussi le demi-bouteille (37,5cl) et le magnum (1,5l). Certains vins doux ou de paille sont parfois commercialisés en bouteilles de 33cl ou 50cl. Le clavelin (62cl) est réservé au vin jaune.

 

Le degré d’alcool (4)

 

Le nom du pays producteur (5)

 

Les mentions relatives à la santé (6) : la présence de sulfites ainsi qu’un logo indiquant que la consommation d’alcool est déconseillée aux femmes enceintes.

 

Le numéro de lot (7) : cette mention, rajoutée sur l’étiquette ou imprimée directement sur la bouteille par le producteur ou le négociant au fur et à mesure de l’expédition, permet d’identifier une bouteille et d’en assurer la traçabilité.

Décrypter une étiquette
Décrypter une étiquette

Les principales mentions facultatives (RÈGLEMENTÉES)

 

Le millésime : si le millésime est mentionné, le vin doit provenir de l’année indiquée dans une proportion d’au moins 85% quelque soit sa catégorie.

 

Le nom de marque (8) : les termes château, clos ou abbaye ne peuvent être autorisés que pour les vins d’AOP, et doivent correspondre à une entité (vérifiable sur le cadastre). Les termes domaine et mas, demeurent interdits pour les vins de table. Seule la mention mise en bouteille garantit qu’il s’agit d’un vin de producteur.

 

Le classement : les termes Cru Classé, premier cru ou grand cru et cru, sont des mentions traditionnelles attachées à un nombre limité de vins et définies par la législation. Les crus classés de Bordeaux se réfèrent à un classement hiérarchique de propriétés viticoles. Les premiers et grands crus de Bourgogne ainsi que les grands crus d’Alsace. Correspondent à un classement de lieux-dits et de terroirs. Pour la Champagne, le classement correspond à des villages. Les crus classés de Provence datent de 1950 et concernent des exploitations de l’appellation Côtes de Provence.

 

La mention d’un cépage : en France, la mention d’un cépage pour les vins d’appellation d’origine varie selon les appellations. Systématique en Alsace, elle est rare en Bordelais (pour les vins issus de sauvignon blanc, et sporadique en Bourgogne (pour les vins issus de pinot noir). Pour les vins de pays, un vin doit provenir à 100% du cépage indiqué sur l’étiquette. S’il s’agit d’un vin d’assemblage, les différents cépages utilisés sont énumérés en général sur la contre étiquette. Dans les pays du nouveau monde surtout, le nom des cépages est souvent mieux mis en valeur que celui de l’appellation et figure systématiquement sur l’étiquette. Dans les pays d’Europe, un pourcentage minimal est défini par la législation (entre 75 et 100% du cépage mentionné).

 

Le statut de l’exploitation : les mots, propriétaire ou propriétaire-récoltant etc. constituent une mention facultative (excepté en Champagne)

 

Les méthodes culturales : lorsqu’un vin est issu de l’agriculture biologique, le producteur peut l’indiquer ou non sur l’étiquette par le logo AB. Dans ce cas, il doit aussi mentionner le nom de l’organisme certificateur (généralement Ecocert en France). Les mentions agriculture raisonnée ou vin naturel n’engagent que la parole du producteur. L’agriculture faisant appel aux méthodes de la biodynamie peut être certifié par un organisme (Demeter) mais, contrairement au bio, cette certification n’est pas obligatoire et le terme biodynamie n’est pas protégé.

 

Vendanges manuelles : doit avoir été vendangé manuellement.

 

Cuvée non filtrée : cette mention certifie que le vin a été seulement soutiré.

 

Élevages sur lies, élevé sur lies ou sur lies : dans certaines régions, comme dans le pays Nantais, on n’élimine pas les lies au moyen de soutirage, mais on laisse les lies jusqu’à la mise en bouteille. le vin conserve ainsi le gaz carbonique issu de la fermentation, ce qui accentue sa vivacité et sa fraîcheur.

Vieilli en fûts de chêne : Les distinctions officielles : elle doit correspondre au vin du millésime récompensé.

 

L’illustration de l’étiquette : l’image d’un bâtiment d’exploitation ou de la demeure du propriétaire doit correspondre à la réalité.

 

La sucrosité du vin : la mention sec, demi sec, moelleux ou liquoreux n’est pas obligatoire, ce qui occasionne quelques surprises, notamment avec les vins d’Alsace dont on ne connaît jamais le niveau de sucrosité, exception faite des mentions, sélection de grains nobles ou vendanges tardives.

 

Les mentions non réglementées

 

Vieilles vignes : l’âge des vignes étant invérifiable par le consommateur, cette mention n’est pas vraiment utile si l’on ne connait pas le producteur.

 

Cuvée spéciale, réserve exceptionnelle ou grande cuvée etc. (10) : ces mentions sous-entendent que ces vins se situent en haut de la gamme d’un producteur par leur qualité et leur prix, cependant, seule la bonne foi du producteur est engagée.

 

Grand vin de (suivi du nom d’une région) : cette mention revêt un caractère largement publicitaire. Ne pas confondre avec le grand vin d’un château bordelais qui désigne un vin de grande qualité.

 

Numéro de série : sa présence sur l’étiquette sous-entend la rareté du vin mais celle-ci est très relative.

bottom of page