Son arrière-grand-père fut l’un des fondateurs du cru Brouilly. Elle poursuit le travail entamé par son père, ami du grand vigneron Georges Descombes, utilisant comme lui la méthode de Jules Chauvet. Certifié bio depuis 2009 (idem pour les achats de raisins) elle pousse les macérations jusqu’à 45 jours et met en bouteille parfois deux ans après la récolte. Pour cet ex-responsable des ressources humaines, le temps produit des “vins simples” (comprendre à boire). Si le domaine exporte beaucoup et reçoit peu, vous trouverez du Joubert chez nombre de cavistes.

Les vins : le village offre un jus mauve aux notes de fleurs. Suave en attaque, sa bouche libère une minéralité saline pénétrante. Le chiroubles, parfaitement équilibré, présente le caractère floral-végétal des hauteurs du cru. Une bouteille à partager. Grès Roses livre un profil de brouilly de côte, au parfum de pierre chaude et d'iris, à la finale large et salivante. Le brouilly Vieilles Vignes explore le côté nature du gamay. Si le nez est en attente, la bouche demeure solide comme le granit. Le Côte du Py exprime la pierre bleue désagrégée du sol. Le jus est granuleux, le tanin souple cache une saveur épicée désaltérante : encavez-le. Après une macération importante, le carmin dense de Renaissance dévoile un pot-pourri de roses au nez. Son fruit éclatant évoque la cerise rouge. Sa terminaison saline le rend encore plus digeste. Si le nez du fleurie affiche une légère déviance, sa chair n'en est pas moins gourmande, et il fera des ravages au comptoir.